Vitry sans Seveso : les dépôts pétroliers à haut risque doivent s’éloigner des zones habitées
Le dépôt pétrolier de Vitry est classé Seveso «seuil haut», soit le plus haut degré de dangerosité. Nous demandons son démantèlement depuis longtemps. Alors que la reconfiguration de toute cette zone au bénéfice des Vitriot·es est à l’ordre du jour, nous devons remettre la pression.
Vingt millions d’euros, c’est le coût de la délocalisation du dépôt pétrolier de Vitry. Une poussière parmi les milliards de dividendes des géants de la pétrochimie. Alors pourquoi, tant de difficultés pour le faire partir ?
Pour libérer Vitry de ce risque majeur, l’État doit repenser la gestion de ses stocks pétroliers.
Nous sommes prévenus de la dangerosité de ces sites Seveso
Parmi les 1 302 sites Seveso en France, 691 sont classés « seuil haut », c’est-à-dire avec une dangerosité maximale. Le dépôt pétrolier de Vitry, situé au pied des cheminées, est de ceux-là.
AZF en 2001, Lubrisol en 2019, Bergerac en août 2022. Ce sont les trois derniers accidents dans des sites Seveso en France. L’explosion de l’usine AZF à Toulouse est la catastrophe industrielle la plus grave survenue en France. Elle a fait 2 500 victimes dont 31 morts. Des quartiers entiers ont été ravagés. L’incendie de l’usine Lubrisol à Rouen a eu des répercussions sur un périmètre de 100 km. Le pire a été évité à Bergerac, lors de l’explosion de la poudrerie car, en août, l’activité était basse et seule une tonne de nitrocellulose a explosé. En 1980, sur ce site, 900 tonnes avaient explosé.