Relogements renouvellement urbain : la vigilance s’impose !

490 logements sociaux démolis, dans le centre-ville (Germain Defresne et Robespierre) et dans le quartier du 8 mai (tour Ampère) pour 588 construits dont seulement 143 en centre-ville, 281 logements en accession ou en locatif « libre » hors de portée des habitant.es dont le logement est voué à disparaitre. Ce qui signifie au terme de cette « rénovation urbaine » que la part du logement social à Vitry aura diminué.

Mi-décembre, le Conseil municipal a eu à se prononcer sur le protocole de relogement des locataires concernés. Le rapport présenté montre que l’ancienne municipalité conduite par Jean-Claude Kennedy intégrait bien la rénovation de 244 logements dans le quartier Commune de Paris, opération supprimée dans le projet actuel.

Si les objectifs de relogement affichent une volonté de prise en compte «dans la mesure du possible» des souhaits des familles, plusieurs dispositions ont attiré l’attention des élus de Vitry Rassemblés, qui contredisent ces objectifs :

– Si la plupart des démolitions interviendront dans le centre-ville,  la presque totalité des constructions se feront ailleurs. Pour la plupart, les familles n’auront pas la possibilité de retrouver leur quartier. Il est vrai qu’après l’arrivée du tramway, la prochaine mise en service du Grand Paris Express attire les convoitises des promoteurs…

– Les locataires des logements sociaux appelés à être démolis ont le plus souvent des revenus difficilement compatibles avec l’accès aux nouvelles constructions dont les loyers sont plus élevés pour surfaces d’ailleurs plus réduites. Les bailleurs sociaux eux-mêmes s’en inquiètent.

– Que deviendront les familles hébergées qui pour une part d’entre elles ne seront pas reconnues et devront se débrouiller pour trouver un logement ?…

Comme l’a indiqué Hocine Tmimi, les élu·es du groupe Vitry Rassemblé veilleront à ce que les engagements verbaux pris devant les habitants, soient respectés.