Deux jours après l’évacuation de l’immeuble de la rue de Seine, le 17 avril 2024, Yves Loriette, président du comité de Vitry du Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP) adressait une lettre au maire pour dire sa « surprise » devant l’absence de l’édile et des Conseillers de la majorité municipale pour accompagner ces centaines de personnes dont l’immense majorité a le statut de réfugié.
Il y exprime aussi son « grand étonnement » à la publication du communiqué à double entête de la Préfecture du Val-de-Marne et de la Mairie de Vitry, qui justifie, en des termes sibyllins, cette évacuation. Amer, Yves Loriette, bénévole des causes humanitaires, souligne que « depuis l’existence du MRAP dans notre ville, c’est la première fois que nous constatons une telle confusion des pouvoirs ». Comme si désormais à Vitry, on appliquait « sans rechigner, la nouvelle loi asile et immigration ».
Fidèle à son histoire, l’association n’en reste pas à la déception. Elle avance des propositions pour réparer « l’énormité des dégâts causés aux migrants ». L’appel est clair et net : « Nous vous demandons instamment de trouver un hébergement provisoire aux dizaines de personnes qui sont restées en errance à Vitry et de faire votre maximum pour que les familles dont les enfants y étaient scolarisés puissent être relogées dans notre ville ».
Cette lettre comme celle de la Ligue des Droits de l’Homme demande une chose simple : que les droits fondamentaux soient respectés.
Force est de constater qu’à l’heure où nous écrivons ces lignes, l’appel de ces associations reste lettre morte.