Départ des dépôts pétroliers : stop au blabla
Situé au pied des cheminées, le dépôt pétrolier de Vitry est classé « Seveso – seuil haut ». Cela signifie une dangerosité maximale. La France compte quelque 1 355 sites « Seveso » dont 720 sont classés en seuil haut et cent environ situés à proximité des habitations. Parmi ces derniers, AZF à Toulouse et Lubrisol à Rouen ! L’explosion de l’usine AZF, le 21 septembre 2001, a fait 31 morts, des milliers de victimes et a ravagé en partie la ville rose.
Et au-delà du risque humain, la présence du dépôt obscurci la reconversion des Ardoines et pénalise le développement de Vitry. Sa délocalisation couterait vingt millions d’euros, une miette dans les milliards de dividendes des géants de la pétrochimie.
Alors pourquoi, tant de difficultés pour le faire partir ?
Grâce au combat déterminé de Alain Audoubert et de Jean-Claude Kennedy, Vitry devait être libéré de ce risque insensé en 2020. L’engagement de l’État est signé noir sur blanc. D’abord en 2012 par le ministre Leroy puis en 2017 par la ministre Cosse.
Pour garantir ce départ, Jean-Claude Kennedy avait pris soin de l’inscrire au plan local d’urbanisme (PLU) et prévoyait de leur substituer un parc urbain et un musée de la mémoire ouvrière et industrielle.
Mais l’État a fait supprimer du PLU la mention de son départ puis a annoncé que “le départ n’est pas immédiat “et qu’il n’est pas exclu qu’une mise aux normes soit requise
L’heure n’est plus à l’engagement d’un dossier d’utilité publique qui fait à nouveau perdre de nombreuses années. Assez de blabla. Désormais, l’État doit répondre à des questions précises. Quand cette bombe à retardement partira-t-elle ? Et pour être crédible la réponse doit être assortie de deux précisions : le futur lieu d’implantation du stock stratégique et les moyens de payer la facture du départ et de la dépollution du site qui s’élève à plusieurs millions. λ