« Défendre la crèche des Granges, c’est défendre l’avenir. »
Face à l’annonce brutale de la fermeture de la crèche des Granges, parents et personnels se sont rassemblés devant la crèche, à l’invitation de Marion Martin et Hocine Tmimi, Conseillers départementaux. Voici le billet de Hocine Tmimi dans le Journal de Vitry.

Le billet de Hocine Tmimi
Le 12 mai dernier, sans concertation, sans même un préavis, les familles ont appris, sidérées, la fermeture brutale de la crèche des Granges. Une décision prise à la hâte, sans égard pour les enfants, les parents ni les professionnels.
Concrètement, cela veut dire :
- Des enfants déplacés loin de leur quartier, coupés de l’équipe qui fait leur quotidien et de leurs copains.
- Des trajets rallongés, des levers encore plus tôt, des parents contraints de traverser la ville en plein hiver, souvent avec plusieurs enfants à déposer à différents endroits.
- Des familles poussées vers la voiture, alors qu’on devrait encourager les mobilités douces.
Et pour quoi ? Pour fermer une crèche qui fonctionne parfaitement, où l’équipe est engagée, appréciée, reconnue par toutes les familles ?
Les places en crèche sont déjà trop rares. Quand une famille en obtient une, elle peut enfin souffler, organiser son travail, retrouver un équilibre. Fermer une crèche, c’est piétiner ces efforts, bousculer des enfants, désorganiser des vies.
Les professionnels de la petite enfance construisent, chaque jour, un projet éducatif, social et solidaire. Ils ne se contentent pas d’accueillir des enfants : ils les accompagnent, les écoutent, favorisent leur épanouissement. Fermer une crèche, c’est affaiblir un pilier fondamental du service public.
Et où cela se passe-t-il ? À Vitry, dans une ville populaire, dans un quartier où de nombreuses familles sont monoparentales. Ce n’est pas à Saint-Mandé ou à Vincennes que M. Capitanio, président de droite du Val-de-Marne, supprime des crèches. Non, c’est ici. Ce choix politique en dit long sur sa vision de la société.
Abandonner la petite enfance, c’est sacrifier l’avenir. C’est fragiliser les femmes dans leur vie professionnelle. C’est faire payer les plus fragiles.
Aujourd’hui, nous nous battons pour la crèche des Granges. Mais demain, quelle sera la prochaine cible ?
J’appelle à la mobilisation de toutes celles et ceux qui croient dans le service public, dans l’égalité, dans l’enfance.
Car défendre les crèches, c’est défendre notre avenir commun.